Dans son introduction à la journée du 5 juillet 2013, Christian du Tertre mettait en avant un Paradoxe : d’un côté, des initiatives sont prises. Un engagement indéniable des uns et des
autres est lisible. Le débat prend une ampleur considérable. Il y a un développement très fort de la notion de développement durable dans les entreprises, dans les territoires, auprès
des citoyens. En 20 ans cette notion a gagné l’ensemble des acteurs économiques, sociaux et institutionnels. Peu d’entreprises ne font pas référence au développement durable ou à
la responsabilité sociale et environnementale. Peu de territoires n’ont pas d’agenda 21. De nombreuses innovations technologiques cherchent à répondre à ces enjeux.
En même temps, on n’arrive pas à progresser dans cette orientation que représente le développement durable. Tous les indicateurs écologiques et du développement durable se dégradent (climat, gaz
à effet de serre, détérioration de la biodiversité…) et les inégalités sociales grandissent dans nos pays comme dans le reste du monde.
Ainsi ces premières rencontres annuelles de l'économie de la fonctionnalité ont été l'occasion à la fois de présenter un vaste ensemble d'initiatives, mais aussi d'interpeler les différents acteurs sur le besoin de développer une réflexion croisant les dynamiques entrepreneuriales et les dynamiques territoriales.
l'un des résultats de l'étude-action PME et économie de fonctionnalité commanditée par le conseil régional du Nord Pas de Calais et réalisée par Atemis est un référentiel comprenant 4 parties : l'évolution envisagée des offres des entreprises accompagnées, les conditions de réussite des dynamiques relevant de l’économie de la fonctionnalité, l’évolution des rapports entre entreprises et territoires induits par l’économie de la fonctionnalité, un lexique indiquant le sens des principaux « concepts » utilisés. Ce référentiel a été présenté et mis en débat lors de deux séances en 2012.