Les questions de la rénovation énergétique et des changements dans les pratiques énergétiques ont été au coeur de plusieurs séances du club. Comment promouvoir la transition énergétique, avec quel dispositif ? Comment se prennent les décisions de rénovation, peut-on agir sur les conditions d'engagement dans ce processus ? Enfin, quelle évaluation peut-on faire des projets de rénovation de sorte à intégrer certains effets externes et ainsi montrer l'intérêt de ces projets ? Les séances reprises ci-après contribuent au questionnement concernant l'énergie dans une perspective d'économie de la fonctionnalité.
La mise en mouvement créé la connaissance et le développement de ressources immatérielles (confiance, pertinence, etc.), ressources qui en retour renforcent les capacités d'action, d'innovation des acteurs.
Quelles sont les conditions de reproduction d'une innovation réussie sur d'autres territoires, avec d'autres protagonistes ?
Le débat est lancé lors d'une séance du Club EF&DD à travers la mise en discussion de l'expérience de SAVECOM, une SCIC qui propose des travaux de rénovation énergétique des bâtiments aux particuliers avec une obligation de résultat.
Depuis plusieurs années un débat s'est engagé sur les conditions de la mise en oeuvre de la transition énergétique ainsi que sur les leviers de cette transition dans les territoires infra nationaux. Cet enjeu relève d'abord de la possibilité d'augmenter la part des énergies renouvelables par rapport aux énergies fossiles dans le mix énergétique. Ensuite de répondre au développement de la précarité énergétique associée au renchérissement du coût de l'énergie ainsi qu'à l'éloignement d'une partie de la population des dynamiques de centre d'agglomération. Enfin, de l'adéquation des formes de production et de distribution de l'énergie avec l'émergence de nouveaux modes de vie et de nouvelles possibilités de production d'énergie.
A l'occasion de cette séance, nous avions eu le plaisir de recevoir Delphine Batho, députée des Deux Sèvres. L'ancienne ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie a contribué aux débats au cours de cette séance en insistant notamment sur la dimension territoriale des projets de rénovation énergétique.
Créée en novembre 2011 par le Conseil Régional d’Ile de France, la SEM Énergies POSIT’IF vise à répondre à deux enjeux majeurs :
Afin de lever les blocages actuels à la rénovation énergétique de nombreux bâtiments, la SEM se place dans une logique de solution comprenant
De façon complémentaire, la SEM accompagne le développement des énergies renouvelables afin d’inscrire les projets en cohérence avec les objectifs de développement local (et à ce titre assurer une meilleure diversification et exploitation des filières) et, d’autre part, maximiser les retours économiques au bénéfice du territoire et de ses habitants (appui à l’émergence de projets d’investissement locaux et citoyens). Les projets envisagés concernant à la fois la production de chaleur (géothermie, méthanisation, biomasse, solaire...) et la production d’électricité verte (cogénération biomasse, éolien).
PThèse dirigée par Dominique Desjeux (Université Paris Descartes) et réalisée dans le cadre d’une convention CIFRE avec GDF Suez. A partir de plusieurs enquêtes de terrain, cette recherche propose une description ethnographique des pratiques de consommation d’énergie dans l’espace domestique, spécifiquement en matière de chauffage. Elle montre que pour changer les « comportements », il faut agir en même temps à l’échelle des organisations c'est-à-dire celle de la gestion des immeubles et des décisions de rénovation.
Le projet DECADIESE se propose de faire appel (entre autres) à l'économie de la fonctionnalité pour esquisser et proposer une méthode d'évaluation économique élargie de projets de construction/rénovation intégrant réellement les trois dimensions du développement durable. Ils 'agit de reprendre, de consolider ou transformer les idées et intuitions déjà présentées dans le cadre du club (voir ouvrage 2011). C'est une condition sine qua non pour que cette méthode soit comprise, acceptée et reprise par la profession, ce qui constitue l'objectif ultime de DECADIESE. Ce projet de trois ans a été soumis à l'ANR, qui l'a retenu, preuve s'il en est de l'attente du monde économique pour une telle méthode.