De manière synthétique les débats ont dégagé cinq enjeux :
1) Préciser ce que lʼon entend par économie de la fonctionnalité
Il apparaît nécessaire de préciser ce que lʼon entend par économie de la fonctionnalité. La définition quʼen donne le rapport -la vente dʼusage, cʼest-à-dire le simple passage dʼune activité industrielle à une activité de serviceapparaît très réductrice. Elle nʼest pas en mesure de prendre en charge les enjeux du développement durable : pas dʼincidence sur
les modes de consommation et de vie des ménages ; pas dʼincidence sur les dispositifs de travail des entreprises clientes ; peu de possibilité dʼintégrer les externalités environnementales ou sociales identifiées sur le plan territorial ; pas dʼimplication des territoires permettant de définir les enjeux prioritaires sur lesquels sʼaccorder pour assumer la prise en charge des externalités négatives et positives… La définition retenue par le club et rappelée précédemment, doit être instruite régulièrement au regard de ces
différents enjeux.
2) Lʼarticulation nécessaire entre modèle de développement territorial et modèle économique dʼentreprise
La question du modèle de développement territorial doit être abordée de manière différente de celle du modèle économique dʼentreprise. Il faut cependant remarquer que leur articulation est au coeur des enjeux du développement durable.
3) Intégrer lʼenjeu démocratique
Lʼapproche du développement durable territorial inclut lʼenjeu de la démocratie et la capacité de traduire en actes la notion de « vivre ensemble ». La discussion concernant les modes de mobilisation des acteurs concernés, est très importante.
4) Préciser la notion de territoire
Les discussions font apparaître différentes acceptions de la notion de « territoire ». Il est important de clarifier le contenu et le sens de chacune de ces acceptions.
5) Repenser la professionnalisation des compétences au regard des modifications du rapport au travail induites par lʼéconomie de la fonctionnalité
Le modèle de lʼéconomie de la fonctionnalité conduit à changer la réalité du travail, les formes de la coopération, lʼorganisation du travail et le rapport du management au travail. En quoi ces modifications au sein des organisations conduisent-elles à approfondir
la notion de compétence et à initier de nouveaux dispositifs de professionnalisation au niveau des territoires ?